Pour sa troisième édition, Menart Fair, la foire internationale d’art moderne et contemporain consacré à l’art du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, investit les couloirs de la Fondation Boghossian – Villa Empain, à Bruxelles. Un évènement nécessaire en Europe qui fait la part belle à la scène artistique africaine et orientale, et plus particulièrement aux artistes femmes. À découvrir du 3 au 5 février 2023.
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Au-delà d’une mise en lumière globale, la foire révèle des actrices éminentes de la scène contemporaine du MENA à travers la présence de galeries d’art engagées. On retient notamment la Hunna Art gallery, fondée à Dubaï en 2021 par Océane Sailly, qui présente uniquement des femmes artistes issues des pays du Golfe.
Parmi elles, la photographe omanaise Eman Ali – révélée pour la première fois dans une foire – dont l’œuvre mêle idéologies de genre, religieuses et sociopolitiques – a retenu l’attention de Laure d’Hauteville. « Il y a cette image de deux jeunes femmes dans le désert, aux visages masqués par une sorte de boules à facettes faite d’aluminium. Elles m’interpellent spontanément, et le spectateur aussi. C’est comme si elles nous disaient “regardez-moi tant que vous le souhaitez, c’est votre reflet que vous verrez”. J’aime l’idée que l’autre dise tout de nous », confie-t-elle. Dans ce parcours artistique féministe, la Menart Fair ne revendique pas pour autant le caractère genré de sa programmation. Ici, la création se veut placée avant toute chose. Car dans les yeux de Laure d’Hauteville, le genre importe peu là où les arts circulent, s’entremêlent et s’apportent mutuellement. C’est véritablement les origines et les racines plurielles qui font la force des messages transmis. Balade dans des territoires où la créativité tient lieu d’étendard de liberté, Menart Fair est à suivre de près, surtout quand on vient de loin.
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