« Cette œuvre est la première que j’ai peinte après être revenue d’un voyage de sept ans à New York. Cette oeuvre représente mon corps marqué de ce voyage de sept années, corps qui a connu de multiples traumatismes allant de l’acception de son image après des années de comparaison avec le corps occidental, à de multiples expériences racistes auxquelles j’ai été confrontées pendant que j’étais à New York et à ma propre perception de ma féminité suite à ces expériences. »
Nous sommes dimanche, il est 15 heures à Paris. 17 heures au Bahreïn, tous sur Zoom et l’artiste koweïtienne Alymamah Rashed présente un autoportrait ARAK KUL YAWM LI’ANAK TAHWA MA KATALT / I SEE YOU EVERYDAY BECAUSE YOU HAVE ADORED WHAT YOU KILLED.
Détail de l’oeuvre
Cette pandémie a au moins de mérite de pouvoir participer à des conférences qui réunissent les penseuses les plus révolutionnaires de notre temps, peu importe l’endroit où elles se trouvent. Cette conférence-ci est organisée par Océane Sailly. Elle est chercheuse et directrice d’Hunna, galerie d’art en ligne représentant des femmes artistes de la péninsule arabique dont les œuvres remettent en question les discours dominants, en collaboration avec le Centre Pompidou et son mooc « Elles font l’art ».
L’artiste visuelle Alymamah Rashed se définit comme une musulmane cyborg, « oscillant entre l’Est et l’Ouest ». Le terme « cyborg » ne fait pas référence à une quelconque machinerie mais à l’impact de l’intelligence spirituelle sur les corps. L’œuvre qu’elle présente ce jour-là est significatif de son travail. « En tant qu’êtres humains, nous ne pouvons pas être témoins visuellement de la douleur émotionnelle ou de la blessure qu’entraînent nos insécurités, à moins qu’il ne s’agisse d’une ecchymose, d’une manifestation physique. »
Arak Kul Yawm Li’anak Tahwa Ma Katalt /
I See You Everyday Because You Have Adored What You Killed.
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